Nous avons récemment rencontré un entraîneur avec qui nous allons travailler. Il nous a soulevé une question qui mérite d’être éclaircie : « faut il qu’il y ait des problèmes pour démarrer un suivi psychologique ?»

Il est vrai que la plupart des demandes résultent d’un malaise, d’un problème défini comme mental. Quand une crise émerge, les acteurs se sentent désemparés. Les crises ont des manifestations et des effets de rupture réels. Elles sont des drames vécus et joués sur le terrain sportif, ou au cœur de l’organisation, par des acteurs impliqués, jetés dans l’improvisation, et qui se sentent désemparés face aux événements.

Une rencontre avec un psychologue du sport est alors pertinente tant la crise est une opportunité de changement, dans la mesure où les acteurs en place changent leur manière de fonctionner, mais ne disparaissent pas avec la crise. La sortie de crise peut alors se voir comme la mise en place de « stratégies autonomes », source de transformation et signe d’intégration et de résolution du vrai problème, qui se traduira par une amélioration des résultats et du climat. Il ne suffit plus de croire et de penser, il faut agir. Et les techniques d’écoute et d’accompagnement sont efficaces pour cela.

Et quand tout va bien mais pourrait aller mieux, c’est l’occasion de mener un travail de renforcement des aptitudes et des stratégies mentales mises en œuvre à l’entraînement et en compétition. Les aptitudes mentales comme la concentration, la gestion émotionnelle, la confiance en soi, la gestion de l’ici et maintant permettent de s’assurer professionnellement du bon développement de son dynamisme psychologique, face aux challenges et aux épreuves que le sportif est amenés à vivre. Car chaque expérience est source d’apprentissage favorisant son développement personnel, et si celle-ci est analysée, et bénéficie d’une capitalisation efficace, alors le sportif progresse.